Pour mener à bien ce projet, les craqueliniers ont fait appel à Bretagne Culture Diversité pour les accompagner dans la rédaction de la fiche d’inventaire. Depuis le début de l’année, visites des différents sites de fabrication, entretiens et collectes de documents ont déjà été réalisés. Et nous souhaitons maintenant en savoir plus sur vos habitudes craquelinières !
Alors, si ce biscuit de la famille des échaudés fait partie de votre histoire personnelle ou familiale, n’hésitez pas à répondre au questionnaire disponible en ligne. Les informations ainsi collectées nous permettront d’en apprendre un peu plus quant à la place qu’occupent les craquelins dans votre quotidien.
https://www.pci-bretagne.bzh/les-craquelins-et-vous-dites-nous-en-plus/
ou pour répondre directement au questionnaire : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScb4EcwVsUdWOKAPDjK6KPyp9S1WwKX8tXO_BwacVh10ouNYg/viewform (questionnaire en ligne jusqu’au 20/12/23)
Le Craquelin : une spécialité du Pays de Rance !
Composé essentiellement d’eau, de farine de blé et d’œufs, le craquelin est échaudé (baigné dans de l’eau bouillante) avant d’être cuit au four pour devenir le biscuit sec que l’on connaît. Ce mode de fabrication remonte au Moyen-Age et a donné, par la suite, différents produits typiques au gré des terroirs. On retrouve ainsi les bretzels en Alsace ou le Craquelin en Haute-Bretagne. A l’origine, au début du 18e siècle, le craquelin était fabriqué par de nombreux artisans qui vendaient leur production en se déplaçant de villages en villages.
Des Champs-Géraux à Pleudihen
Outre Pleurtuit, Les Champs-Géraux étaient réputés pour ses craqueliniers qui profitaient des forêts avoisinantes pour alimenter leurs fours. Aux Champs-Géraux, c’est dans le hameau de Fautrel, proche de la forêt de Cöetquen, que se trouvaient un grand nombre de fabricants. Parmi eux, la famille Bellier dont les premières productions remontent vers 1700. Une activité traditionnelle qui sera transmise de génération en génération pendant plus de 2 siècles jusqu’à ce que Christian Bellier et sa femme décident de prendre leur retraite. En 2005, ils étaient alors les derniers artisans craqueliniers encore en activité dans le village de Fautrel. Le four à bois avait cédé la place à un four au fioul mais la configuration de leurs locaux, entremêlés avec ceux de leur domicile, ne permettait pas de transmettre un atelier qui ne pouvait répondre aux normes en vigueur. En 2006, l’entreprise est transférée à Pleudihen-sur-Rance. Elle est désormais implantée à la Gare où elle a investit de nouveaux locaux et créé sa propre boutique de vente directe avec un accès visible à cette production traditionnelle.
Dossier déposé à l’Unesco
En 2022, c’est avec les Craquelins de Saint-Malo, les Craquelins de la Baie et le Petit Craquelin que les Craquelins Bellier se sont engagés dans la reconnaissance de leur savoir-faire. Ils se sont rapprochés de l’association Cœur Émeraude et de Bretagne Culture Diversité pour lancer un dossier d’inscription auprès de l’Unesco en vu d’inscrire le craquelin au patrimoine culturel immatériel (PCI).
Last modified: 8 décembre 2023