Retour sur des phases qui ont marqué son histoire…
Pleudihen à travers le temps
En 1955, la première cantine était localisée dans l’école publique. En 1980, le Conseil décide de réaliser une cantine municipale pour regrouper tous les enfants des écoles. En 2015, l’équipement était devenu trop étroit pour les 270 enfants qui y mangent quotidiennement. Le nouveau restaurant scolaire est inauguré le 17 mars 2018. Plus moderne et adapté aux normes, cet équipement confirme la volonté municipale de disposer d’un outil permettant de maintenir une cuisine préparée sur place.
A l’initiative de la municipalité et de professionnels de santé de la commune, la Maison de Santé est ouverte depuis 2014. Elle regroupe 18 professionnels : cabinet de médecins, kinésithérapeutes, infirmiers, cabinet dentaire, pédicure-podologue, orthophoniste et osthéopathe. A noter que cette offre est complétée par un autre cabinet médical permettant à Pleudihen de disposer de 5 médecins généralistes.
Le 10 décembre 1999, le “Conseil Municipal du Siècle” présentait une rétrospective de l’histoire de la commune du premier conseil du siècle, le 18 février 1900, jusqu’à cette séance. Il s’est tenu sous la présidence de Michel VASPART, maire et se composait de 2 anciens maires et de 38 conseillers municipaux, en présence de M. Le Sous-Préfet de Dinan, de René BENOIT conseiller général, des maires et anciens maires de Saint-Hélen et La Vicomté-sur-Rance ainsi que de la population qui était invitée. A l’issue de cette rétrospective, un échange téléphonique fut établi avec la ville de HERSCHBACH dont le 20ème anniversaire du jumelage venait d’être célébré.
En 1994, le Conseil Municipal sous l’égide de Michel VASPART décide de réaménager le centre-bourg pour gagner en fonctionnalité et qualité d’accueil tout en lui conservant son caractère authentique. Le chantier est confié à un architecte-paysagiste, M. COURCHINOUX, qui va repenser l’ensemble des flux, espaces de stationnement et aménagements paysagers. En 1995, c’est donc une nouvelle partie du visage du bourg actuel qui se dessine avec la création du Square du Verger (passage du porche), la refonte des places de la mairie et de l’église et la création d’un accès derrière la mairie (route de mordreuc). Dans les années qui suivront, ce sera le tour du réaménagement des rues de Saint-Malo puis de Dinan ainsi que des trois plus importants villages de la commune (Mordreuc, Le Buet et le Val Hervelin).
Le 26 avril 1984, le Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple du Rocher est constitué par arrété préfectoral. Volonté des conseils et des maires de Pleudihen (Edmond Playoust), Saint-Hélen (Emile Gravot) et La Vicomté (Henri Egault), ce syndicat est créé pour mutualiser l’action des 3 communes dans l’entretien des voiries (routes, talus, fossés…). Aujourd’hui, il intervient en plus sur d’autres domaines. L’intérêt de cet “outil intercommunal à échelle locale” n’est plus à démontrer.
Pleudihen est jumelé avec la commune allemande de Herschbach, située dans le Westerwald entre Cologne et Francfort. Le « Partnerschaft/Jumelage» a été signé le 12 mai 1979 par Franz Beuler et Edmond Playoust, respectivement Maires de Herschbach et de Pleudihen. Des échanges se tiennent chaque année depuis cette date.
Lors du conseil du 22 septembre 1978, M. PLAYOUST, maire, expose “l’intérêt qu’il y aurait, pour la Municipalité, l’animation communale et la vie associative, de créer un Bulletin d’information intitulé “PLEUDIHEN-VILLAGE”, publication hebdomadaire d’une feuille 21×29.7(…)”. La proposition sera retenue, un bulletin paraît chaque semaine depuis…
En 1974, la nouvelle (et actuelle) mairie est inaugurée en présence de M. Jacques Prioul, Maire de Pleudihen, et de M. René Pléven, Compagnon de la Libération et ancien Ministre du Général de Gaulle, alors Président de la Région Bretagne. Une belle fête est organisée pour cette inauguration avec la présence remarquable de la Batterie Fanfare de Pleudihen sous les ordres de M. Luyssen.
Au cours des siècles, on rencontre plusieurs appellations Paroisse de Pludihen (en 1246, 1272, 1277), Pludihen (vers 1330, en 1363), Pludihan (1371), Pleudihen (1513). Le nom de Pleudihen-sur-Rance est officialisé par décret du 26 mai 1972. La commune qui compte 14 km de rivage, jouit du seul espace dunaire de l’estuaire à la Ville-Ger (photo années 60).
En 1961 débute la construction du Barrage de La Rance. Le 20 juillet 1963, l’estuaire est coupé et ce durant 3 ans. L’usine marémotrice est officiellement inaugurée par le Général De Gaulle le 26 novembre 1966. Entre-temps, une digue est construite à Mordreuc (photo de la construction en 1966) et aux Bas-Champs. La « maîtrise » du Barrage sur les hauteurs de marées et les durées d’étals modifient l’impact que la mer avait naturellement sur les 15km de rivages pleudihennais. Très vite, les riverains constatent un problème de sédimentation dû à l’artificialisation d’un estuaire bouleversé.
Depuis longtemps, les vergers de pommiers de la vallée de la Rance et le cidre de Pleudihen jouissent d’une belle renommée. Dans les années 50, la consommation de cidre est en chute et l’image du “cidre de Pleudihen” galvaudée (des fraudeurs n’hésitant pas à usurper le nom pour mieux vendre leur cidre de médiocre qualité….). Face à cette situation, 12 agriculteurs pleudihennais décident de s’unir en 1953 : la coopérative Les Celliers Associés est née et se développera bientôt sous la marque Val de Rance. Certains agriculteurs continueront de faire leur propre cidre fermier. L’un d’eux, Jean Prié, créera même le Musée du Cidre dans sa ferme de la Ville Hervy, confirmant la réputation de “Pleudihen, Pays de la Pomme et du Cidre”.
Le 31 mai 1949, la statue de la Vierge Marie est portée depuis le bourg en procession pour être déposée dans une niche d’une ancienne carrière pour réaliser le vœu des habitants du Val Hervelin. C’est l’épilogue des événements du mois d’août 1944… Ce 2 août, des soldats allemands demandent à boire à Mme Pelé-Pansard qui tient un café dans le haut du village. Des résistants tirent et tuent l’un des soldats. Apeurée Mme Pelé s’enfuit et poursuivie par les allemands est mortellement blessée. En fouillant la maison de Mme Pelé, les allemands découvrent un drapeau français caché. Furieux, ils s’apprêtent à commettre des représailles envers la population et menacent de brûler le village si le coupable ne leur est pas livré. Certains habitants réfugiés dans leur maison attendent, prient et font un vœu : si le Val est épargné, ils promettent d’instaurer un lieu pour prier la Vierge Marie. Dans la soirée,…Lire la suite
Emile Bouétard nait le 4 septembre 1915 à Pleudihen. Il est un des 15 Pleudihennais qui répondront à l’appel du Général de Gaulle en 1940. Il rejoint les Forces Françaises Libres en Angleterre et devient parachutiste au sein de l’unité d’élite des SAS. Le lundi 5 juin 1944, il fait partie des trente-cinq premiers parachutistes qui décollent pour la Bretagne pour l’opération Overlord. Quelques heures plus tard, entre minuit et 1h30 le 6 juin, Emile Bouétard succombe héroïquement au combat sur les terres bretonnes de Plumelec. Chaque année, en juin, un hommage lui est rendu au Monument érigé en son honneur près de son lieu de naissance, au lieu-dit Les Croix Saigets. Retrouvez l’histoire de ce héros pleudihennais…
Thédore Botrel est un auteur-compositeur-interprète né en 1868 à Dinan. Il est l’auteur de “La Paimpolaise” qui le rendit célèbre en 1895. En 1901, il consacre une de ses œuvres aux Gabariers de la Rance qui pendant plusieurs siècles relieront Pleudihen à Saint-Malo avec leurs gabares, au gré du vent et des marées… Retrouvez via ce lien les paroles et quelques clichés.
En 1861, l’église est jugée trop petite et en mauvais état pour les 5000 habitants de la paroisse. La construction d’une nouvelle église est alors envisagée, encouragée par l’évêque de St Brieuc. La première pierre est posée le 17 mars 1867. Le chantier durera 13 ans, subissant quelques problèmes avec le financement, le changement d’entrepreneurs, mais aussi avec les contraintes dues au maintien de l’ancienne église le plus longtemps possible. Le chœur de la nouvelle église est construit alors que l’ancienne n’est pas encore détruite. Elle est consacrée le 28 octobre 1878, bien qu’elle ne soit terminée car la tour est toujours en chantier. La flèche, construite en pierre blanche des Charentes, ne sera posée qu’en 1880 et l’église achevée en juillet 1881. Toutefois, des travaux de finition seront encore effectués entre 1881 et 1884.
L’église Ste Anne de La Vicomté fut construite à partir de 1867, elle est à l’origine de la création du nouveau bourg de la Vicomté. Cette construction puis celle d’un nouveau presbytère (1871) sont alors financées par les habitants de la partie sud de la commune de Pleudihen (cf cadastre de 1844) qui refusent de participer au financement de la nouvelle église de Pleudihen. La paroisse Sainte Anne de la Vicomté est érigée le 9 juillet 1870. La fondation de la paroisse fut un prélude à la création, en 1878, de la commune de la Vicomté-sur-Rance.
Sur délibération en 1869, le Conseil municipal demande “la construction d’un quai à Mordreuc pour exporter les grains et bois sur les côtes de Bretagne et jusqu’en Angleterre en donnant aux riches communes qui avoisinent la rive droite de la Rance et qui toutes transportent leurs produits chez les nombreux commerçants qui habitent le port de Mordreuc le moyen de les embarquer facilement et sans danger.” En 1872, rien n’est fait car la commune attends toujours l’accord du Conseil Général qui ne reconnaîtra l’urgence du projet qu’en 1874. Les travaux sont lancés fin 1876 pour se conclure fin 1879.
A l’été 1858, l’Empereur Napoléon III est en voyage en Bretagne. Il traverse Pleudihen le 18 août pour se rendre de Dinan à Saint-Servan. Le concours des populations était immense et à Pleudihen, malgré la pluie, des milliers de personnes attendaient le passage du cortège impérial. A l’entrée du bourg s’élevait un arc de triomphe élégant, sur lequel on lisait : LIMITE DES CÔTES DU NORD. PLEUDIHEN. 5000 ÉLECTEURS. 5000 VOIX POUR L’EMPIRE. L’Empereur a d’abord adressé la parole à M. l’adjoint, Jacques Hervé, faisant les fonctions de maire, et après quelques mots échangés, Sa Majesté a daigné admettre à M. le curé l’honneur de prononcer devant Elle un discours. (illustration : entrée de l’Empereur à Saint-Malo le même jour)
L’Etablissement de la Consolation, est fondé par Félix Bodin, avocat qui décéda à l’âge de 25 ans, et édifié par sa mère Mme Bodin, née Anne Michel de la Morvonnais. Confiée à la Congrégation des Soeurs du Saint-Esprit, cette maison va servir d’école pour les filles et d’hospice pour les pauvres. Au fil du temps, la “maison de Charité” deviendra notre Maison de Retraite avec plusieurs extensions et aménagements. (Photo : vue de la Maison avant l’extension de la salle de restauration réalisée en 2010)
La paroisse primitive de Pleudihen englobait Saint-Hélen, Lanvallay, Saint-Solen, Tressaint. Ces paroisses deviendront indépendantes au cours des 12e et 13e siècles. L’écart de Saint-Piat sera lui rattaché à Lanvallay que plus tard, par un arrêté du 8 juin 1811.
Entre 1759 et 1785, de nombreuses familles acadiennes ont vécu en Bretagne. Ces familles expulsées de leur pays l’Acadie (aujourd’hui région du Canada) furent pour certaines déportées en France, pour d’autres emprisonnées en Angleterre. Les bords de Rance, particulièrement Pleudihen, Plouër et Saint Suliac, ont vu séjourner près de 2000 Acadiens pendant 25 ans. A Pleudihen, les premières familles vont s’installer dans les villages les plus proches de la mer, à la Coquenais principalement, ainsi qu’à Mordreuc, La Chapelle de Mordreuc et La Gravelle. Tableau de Lewis Parker intitulé “La déportation des Acadiens”.
La seigneurie de la Bellière est mentionnée depuis le 12e siècle. Le premier château de la vicomté de la Bellière est mentionné dès le début 13e siècle mais la construction de l’actuel château, en contrebas de ce site, est estimée dans les premières années du 15e siècle où à l’extrême fin du 14e. Le château peut dès lors être attribué à Jean Ier Raguenel (1364-1415), vicomte de la Bellière qui est en 1403, un homme puissant, membre du Conseil de Jean V, duc de Bretagne. En 1767, le domaine passe aux Collin de La Bellière, qui jouent un grand rôle dans l’érection de La Vicomté en paroisse en 1870 puis en commune en 1878.
Comme pour les villes marchandes d’importance, une confrérie dédiée à Saint-Nicolas existait à Pleudihen depuis 1339 avec un autel dans l’église paroissiale. Saint-Nicolas est reconnu comme étant le patron des bateliers, mariniers et par extension des négociants transitant par la mer. Les statuts de la confrérie réformés en 1602 mentionnent de nombreux prêtres, quelques nobles et personnalités locales, comme Charles Bouvet, de l’hôpital, qui en 1602 en rédigea les nouveaux protocoles. (sources : http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr)
Pleudihen est mentionnée comme paroisse dès 1223. La première église paroissiale avait sans doute remplacé un ancien sanctuaire dont l’emplacement nous est inconnu. Seul l’emplacement du vieux presbytère qui existait encore au 17ème siècle peut être localisé, au nord ouest du bourg actuel entre la grande fontaine et le village de la Gravelle. L’église du 13ème siècle était située à l’emplacement de l’église actuelle, mais avec une orientation est-ouest. De cette époque, il ne restait plus grand-chose au moment de sa démolition en 1870 car elle avait été profondément remaniée et agrandie au fil des ans.
L’époque romaine nous a laissé de nombreuses traces, le territoire de la paroisse étant traversé par plusieurs voies romaines dont celle allant de Rennes (Condate) à Alet qui passait à Doslet, et celle de Corseul (Fanum Martis) à Avranches (Legedia) qui passait par la plaine de Taden et le Bois du Rocher. De nombreux fragments de poteries sigillées et de tuiles romaines (Taegule) ont été trouvés sur la commune, principalement du côté de la Chienne.
Le site du Bois du Rocher (aujourd’hui sur la commune de St Hélen) disposait déjà d’un atelier de surface au Paléolithique (-250000 à -10000 av. JC). Son allée couverte date du Néolithique (-6000 à -2000) comme le dolmen de la Tougeais. De cette époque, il y a eu de nombreuses découvertes de matériels lithiques sur divers points de la commune. De l’âge de bronze (-1800 à -800), découverte de nombreuses armes (haches, épées…) lors de la construction du pont de Lessart, puis de l’âge du fer (-800 av. JC à l’époque romaine) avec les tumulus de Pontlivart et de la Motte Pilandel.
Last modified: 20 juillet 2018
[…] de la Nation à avoir visité Pleudihen était l’Empereur Napoléon III, en 1858 (cf « Pleudihen à travers le temps« ), Gérard Larcher en profite pour rappeler que la période du Second Empire fut une des seules […]