Une cérémonie singulière…
C’est donc par une cérémonie organisée sans porte-drapeaux et sans public que ce 8 mai 2020 a été célébré ce qui constitue sans doute une première dans ces conditions.
Malgré ce contexte, la commune souhaitait marquer comme chaque année ce moment historique. Après une levée des couleurs, le sénateur Michel Vaspart et le maire David Boixière ont déposé une gerbe en hommage aux victimes des guerres. Devant une place déserte où flottaient quelques drapeaux tricolores qui faisaient écho à l’invitation du Président de la République de pavoiser ses maisons, le message de ce dernier a été lu par le Général Reungoat. Tous, accompagnés de M. Dufeil, Président de l’Amicale des Anciens Combattants, de Mme Méheust, vice-présidente du conseil départemental et de M. Pangault, premier adjoint, ont ensuite entonné une marseillaise à capella.
… pour un hommage solennel.
Une cérémonie simple avec beaucoup de solennité malgré l’absence légitime des nombreux Pleudihennaises et Pleudihennais qui auraient souhaité y assister. Ce 8 mai, à défaut d’être un grand rassemblement populaire, fut un bel hommage, digne et respectueux de notre histoire.
8 mai 1945 : fin de la seconde guerre mondiale en Europe
Après plus de cinq années d’une guerre en Europe qui a coûté la vie à des dizaines de millions de personnes, les forces alliées pénètrent en Allemagne en février 1945. Trois jours après le suicide d’Adolf Hitler dans son bunker, le 30 avril, les troupes nazies qui défendent Berlin capitulent, le 2 mai 1945. Dans la nuit du 6 au 7 mai, le général Alfred Jodl – chef d’état-major de la Wehrmacht – signe à Reims la capitulation sans condition de l’Allemagne. L’acte de capitulation fixe la cessation des hostilités au 8 mai à 23h01. Un nouvel acte de capitulation du IIIe Reich est alors signé à Berlin entre les commandements militaires allemands et alliés. La guerre prend officiellement fin sur le continent européen.
Le 8 mai 1945, à 15 h les cloches de toutes les églises françaises sonnent officiellement la fin de la guerre.
Le Général de Gaulle clame alors dans un message radiophonique :
« La guerre est gagnée ! Voici la victoire ! C’est la victoire des Nations unies et c’est la victoire de la France !
L’ennemi allemand vient de capituler devant les armées alliées de l’ouest et de l’est. Le commandement français était présent et partie à l’acte de capitulation. Dans l’état de désorganisation où se trouvent les pouvoirs publics et le commandement militaire allemand, il est possible que certains groupes ennemis veuillent, çà et là, prolonger pour leur propre compte une résistance sans issue. Mais l’Allemagne est abattue et elle a signé son désastre !
Tandis que les rayons de la gloire font, une fois de plus, resplendir nos drapeaux, la patrie porte sa pensée et son amour, d’abord vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert ! Pas un effort de ses soldats, de ses marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses fils et de ses filles, pas une souffrance de ses hommes et de ses femmes prisonniers, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme n’auront donc été perdus !
Dans la joie de la fierté nationale, le peuple français adresse son fraternel salut à ses vaillants alliés, qui, comme lui, pour la même cause que lui, ont durement, longuement prodigué leurs peines, à leurs héroïques armées et aux chefs qui les commandent, à tous ces hommes et à toutes ces femmes, qui, dans le monde, ont lutté, pâti, travaillé, pour que l’emportent, à la fin des fins ! La justice et la liberté.
Honneur ! Honneur pour toujours ! À nos armées et à leurs chefs ! Honneur à notre peuple, que des épreuves terribles n’ont pu réduire, ni fléchir ! Honneur aux Nations unies qui ont mêlé leur sang à notre sang, leurs peines à nos peines, leur espérance à notre espérance et qui, aujourd’hui, triomphent avec nous !
Ah ! Vive la France ! »
Plusieurs Pleudihennais sont tombés lors de la 2nde Guerre Mondiale. Tous méritent notre reconnaissance, parmi eux deux personnages ont particulièrement marqué l’histoire…
Louis SELLIN, Chef de la Gendarmerie et résistant pleudihennais.
Emile BOUETARD, engagé dans les fameux SAS, héros du D-Day.
Last modified: 12 mai 2020